lundi 11 novembre 2013

Le vol organisé des finances publiques



Evasion fiscale

Le vol organisé des finances publiques

Extraites du livre « La richesse cachée des nations » de Gabriel Zucman, chercheur français à la London School of Economics et à l'université de Berkeley et de son interwiew au journal Le Monde du 7 novembre 2013, ces lignes confortent les analyses développées par les élus communistes et Front de gauche à l'assemblée et au sénat.

La lutte contre la fraude et l'évasion fiscale ne relève que de la seule  volonté politique des gouvernements, par conséquent de notre gouvernement dit de gauche qui dispose de toutes les données pour se convaincre que ce qui plombe notre économie et notre budget ce ne sont pas les dépenses et les services publics, les retraites et la protection sociale...mais « le vol en banques organisées » des ressources de la France pour ce qui nous concerne.

GZ : « ...il n'y a jamais eu autant d'argent qu'en 2013 dans les paradis fiscaux...soit une fortune de
5 800 milliards d'euros dont 350 milliards appartenant à des Français...Depuis 2009, le montant des fortunes gérées dans les paradis fiscaux, a augmenté de 25% et de 14% en Suisse. Tout reste à faire... »

La Suisse qui accueille 1/3 des fortunes mondiales offshore et le Luxembourg qui vit du secret bancaire et recycle l'argent de Suisse et de Singapour. L'auteur avance que 40% du PIB du Luxembourg provient de l'activité financière !


GZ : ... »Aucun Etat n'est allé aussi loin dans la commercialisation de sa souveraineté, en laissant les entreprises choisir leurs contraintes réglementaires... »

Il pose la question de l'exclusion du Luxembourg de l'Union européenne et de l'établissement urgent d'un registre mondial des titres de propriété financiers en circulation : obligations, dérivés... afin d'imposer un impôt global sur le capital prélevé à la source par le FMI, à hauteur de 2% par an de la valeur de chaque titre financier.

GZ : « ...ceux qui déclarent leurs titres à l'administration fiscale de leur pays récupèrent leur impôt. Il n'y a plus de fraude fiscale... »

On peut douter de l'enthousiasme que peut susciter un tel constat en haut lieu et des solutions suggérées à une classe politique qui fortement teintée de libéralisme a, justement, laissé se développer le cancer financier qui ronge nos sociétés.

La démonstration vaut le détour et ne peut, en revanche, que susciter chez tous ceux qui ne cessent de  montrer que la racine du mal réside dans le système capitaliste lui-même, dans le coût du capital  et non pas dans celui du travail. Ce que nous ressassent tous les experts en austérité, en réduction des déficits et de la dette qui croûlent sous les privilèges accordés à ceux qui se précipitent vers les paradis fiscaux jamais aussi florissants.

C'est de cette prise de conscience que les luttes sociales trouveront un débouché politique à la crise actuelle qui n'en finit pas d'enfoncer les peuples dans la régression tous azimuts.

RF

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