Evasion fiscale
Le vol organisé des finances
publiques
Extraites du livre « La richesse cachée des
nations » de Gabriel Zucman, chercheur français à la London School of
Economics et à l'université de Berkeley et de son interwiew au journal Le Monde
du 7 novembre 2013, ces lignes confortent les analyses développées par les élus
communistes et Front de gauche à l'assemblée et au sénat.
La lutte contre la fraude et l'évasion fiscale ne relève que
de la seule volonté politique des
gouvernements, par conséquent de notre gouvernement dit de gauche qui dispose
de toutes les données pour se convaincre que ce qui plombe notre économie et
notre budget ce ne sont pas les dépenses et les services publics, les retraites
et la protection sociale...mais « le vol en banques organisées » des
ressources de la France pour ce qui nous concerne.
GZ : « ...il n'y a jamais eu autant d'argent
qu'en 2013 dans les paradis fiscaux...soit une fortune de
5 800 milliards d'euros dont 350 milliards appartenant à
des Français...Depuis 2009, le montant des fortunes gérées dans les paradis
fiscaux, a augmenté de 25% et de 14% en Suisse. Tout reste à faire... »
La Suisse qui accueille 1/3 des fortunes mondiales offshore
et le Luxembourg qui vit du secret bancaire et recycle l'argent de Suisse et de
Singapour. L'auteur avance que 40% du PIB du Luxembourg provient de l'activité
financière !
GZ : ... »Aucun Etat n'est allé aussi loin dans
la commercialisation de sa souveraineté, en laissant les entreprises choisir
leurs contraintes réglementaires... »
Il pose la question de l'exclusion du Luxembourg de l'Union
européenne et de l'établissement urgent d'un registre mondial des titres de
propriété financiers en circulation : obligations, dérivés... afin
d'imposer un impôt global sur le capital prélevé à la source par le FMI, à
hauteur de 2% par an de la valeur de chaque titre financier.
GZ : « ...ceux qui déclarent leurs titres à
l'administration fiscale de leur pays récupèrent leur impôt. Il n'y a plus de
fraude fiscale... »
On peut douter de l'enthousiasme que peut susciter un tel
constat en haut lieu et des solutions suggérées à une classe politique qui
fortement teintée de libéralisme a, justement, laissé se développer le cancer
financier qui ronge nos sociétés.
La démonstration vaut le détour et ne peut, en revanche, que
susciter chez tous ceux qui ne cessent de
montrer que la racine du mal réside dans le système capitaliste
lui-même, dans le coût du capital et non
pas dans celui du travail. Ce que nous ressassent tous les experts en
austérité, en réduction des déficits et de la dette qui croûlent sous les
privilèges accordés à ceux qui se précipitent vers les paradis fiscaux jamais
aussi florissants.
C'est de cette prise de conscience que les luttes sociales
trouveront un débouché politique à la crise actuelle qui n'en finit pas
d'enfoncer les peuples dans la régression tous azimuts.
RF
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