Il est de plus en plus difficile de
suivre le Parti de Gauche dans l'attitude qu'il adopte pour les
municipales de 2014 à l'égard de ses partenaires communistes au
sein du Front de Gauche. On a le sentiment que la volonté de ne pas
se "mélanger" à des socialistes dans les listes, sous peine d'exclusion
du parti, comme a menacé Jean Luc Mélenchon le week-end
dernier, masque une autre stratégie bien plus agressive mais cette
fois elle ne vise pas le PS. En effet dans nombre de communes petites ou
grandes quel que soit le cas de figure, le PG fait
bande à part parfois avec le NPA et même parfois avec un autre parti
de gouvernement comme Europe Ecologie Les Verts. A Dieppe par exemple,
ville de 30000 habitants, que la gauche a gagné en 2008
avec un maire communiste, le PS présente un candidat contre le
sortant PCF et bien le PG s'allie avec EELV, pour faire une liste contre
l'édile communiste de Dieppe. A Saint Laurent de la
Salanque où le PS a accepté un tête de liste communiste, le PG
réfléchit à sa participation. A Prades et dans bien d'autres communes
nous sommes dans des configurations semblables. En fait quand
le PS est devant le PCF/FDG sur la liste le PG refuse, quand le PS
est derrière le PCF/FDG, le PG refuse et quand le PCF conduit avec des
socialistes en face, le PG renonce aussi. Il n'y a guère
qu'à Grabels (banlieue de Montpellier), ville dirigée par René Revol
un dirigeant national du PG, où là, tout le monde est accepté sur la
liste, centristes, PS... Cela s'appelle de la géométrie
variable. Rappelons ce que ces tactiques de court terme ont donné à
Brignoles et mesurons ce qu'elles pourraient donner à Perpignan dans
moins de 6 mois. Jean Guitton disait " être dans le
vent c'est avoir le destin des feuilles mortes".
Nicolas Garcia
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