Ancienne députée européenne, Danielle de March publie un livre, plaidoyer pour la tenue d’un procès pénal en France.
Après Clara et les poussières bleues, Danielle de March
poursuit son combat en faveur des victimes de l’amiante. Elle vient de
publier un nouvel ouvrage sur le sujet, le Cri des indignés, « car il y a
de l’indignation à faire partager », insiste l’ancienne dirigeante
communiste. Dans ce livre, elle donne la parole à ceux qu’elle appelle
les « grands témoins » : des anonymes, comme Paul Germani, ancien
ouvrier de l’arsenal de Toulon, décédé depuis des suites d’un cancer lié
à l’amiante, Maurice Bourron, soudeur sur les navires des chantiers de
La Ciotat, ou encore Josette Roudaire, ancienne ouvrière de l’usine
Amisol de Clermont-Ferrand (manufacture de l’amiante). Mais aussi des
« personnalités » comme Michèle Demessine, sénatrice PCF du Nord,
Jean-Paul Teissonnière, avocat des victimes de l’amiante ou la
scientifique Annie Thébaud-Mony.Une galerie de portraits qui disent les ravages de l’amiante. « C’est un livre pour informer tous ceux qui ne savent pas, plaide son auteure. L’amiante, c’est aujourd’hui et demain. Pour ma part, j’ai accompagné trop d’amis au cimetière. Il faut continuer à pousser les portes pour exiger que la justice soit rendue et qu’en France, enfin, se tienne un procès au pénal, à l’image de celui de Turin, en Italie. » « L’enjeu de ces prochaines années est l’organisation enfin d’un procès pénal permettant de stigmatiser avec clarté la gravité des fautes commises et d’interdire par l’effet des condamnations, toute tentation de la reproduire. C’est la tâche qui nous attend, c’est aussi celle à laquelle contribuera le livre de Danielle de March », écrit Jean-Paul Teissonnière, dans la préface du Cri des indignés.
Alexandra Chaignon
http://www.humanite.fr/
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