lundi 23 juin 2014

Intervention d'Alain BOLLA auprés du préfet du var relatif à la situation des familles rom sur toulon



Monsieur le préfet,

La situation des familles de rom après leur expulsion du site d’EDF à « la Loubière » à Toulon le jeudi 5 juin se dégrade et mérite une réponse digne de la part de la puissance publique.

Ces familles, citoyens européens ont des droits et il appartient à la puissance publique que vous représentez de leur garantir.

Il y a une situation d’urgence à leur trouver un toit pour pouvoir s’abriter et s’insérer dans la vie sociale.

Ce sont quatre familles avec des enfants scolarisés qui sont plongées dans une extrême précarité par l’expulsion du 5 juin 2014.

Certes la situation dans laquelle ils sont depuis près de dix ans dans l’agglomération toulonnaise n’était pas satisfaisante, mais cette nouvelle expulsion franchie un cap dans l’ignominie.

Cela fait près de dix ans que les pouvoirs publics laissent pourrir la situation sans la moindre proposition de logement.

Aujourd’hui il y a une situation d’urgence que vous devez régler par des propositions de logement pour chacune des familles.

Vous ne pouvez déléguer à quiconque la responsabilité des pouvoirs publics en la matière !

La situation de ses familles, comme celle « des expulsés de la Chaberte» il y a un an montre combien il est important d’anticiper et de suivre avec beaucoup d’engagement les différents dossiers pour leur aboutissement dans des conditions dignes et respectueuses des personnes.

La circulaire interministérielle de 2012 précise un certain nombre de choses en la matière et notamment de ne procéder à aucune expulsion sans avoir formulé en amont des propositions de logement, ce qui en l’espèce n’a pas été fait !

Des associations sont engagées depuis longtemps pour accompagner les familles concernées dans le suivi administratif de leurs dossiers.

L’urgence est telle aujourd’hui qu’il ne s’agit pas seulement de les accompagner, mais d’engager un vrai plan de sauvegarde de la dignité humaine, par anticipation à partir des éléments de connaissance de la situation de populations en très grande précarité.

C’est pourquoi, je vous demande monsieur le préfet de mettre en place en urgence, un comité de suivi et d’action, dans lequel siègeraient les associations, comme SICHEM, RESF, LDH, LA FONDATION ABBEE PIERRE et d’autres, les collectivités territoriales, les syndicats de salariés, les élus, et bien sur l’état.

La garantie les droits humains pour chacun ne peut souffrir de « laisser faire », comme c’est le cas depuis des décennies.

Je vous propose une démarche de maîtrise publique avec au cœur l’ensemble des acteurs, sans diluer les responsabilités particulière des pouvoirs publics.

Mais je vous demande aussi de mettre en urgence des logements à la disposition de ces familles dans l’attente d’un règlement pérenne de leur situation.

Dans un premier temps je vous demande la tenue rapide d’une table ronde avec l’ensemble des acteurs.

Attaché aux droits individuels et collectifs, solidaire des familles et des personnes en détresses, je reste attentif aux réponses que vous formulerez.

Veuillez recevoir, monsieur le préfet, l’expression de ma considération.

ALAIN BOLLA

Conseiller régional

Responsable PCF Var.


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