Le
frémissement de l’indice de participation des Français aux élections
européennes de dimanche, mesuré par plusieurs instituts de sondage
(entre
3 et 4 points supplémentaires en une semaine), témoigne-t-il
d’un regain d’intérêt pour le scrutin ? Pourtant, tout aura été mis en
œuvre pour en détourner les électeurs. Campagne réduite à quelques
semaines après les élections municipales, absence de débat sérieux sur
les choix politiques en présence, et cela au moment où l’Europe souffre
d’un discrédit jamais vu (seuls 39 % des Français estiment qu’elle est
une bonne chose, selon Ipsos pour le Monde, le Cevipof et Terra Nova),
nombre de médias réduisant la soi-disant « alternative » proposée à un
duel entre l’extrême droite xénophobe et europhobe et le « bloc central »
du Parlement européen actuel, incarnant la poursuite de l’austérité qui
asphyxie l’Europe. Comme s’il ne fallait pas ouvrir le débat sur une
autre voie possible pour l’Europe, comme il y a neuf ans quand le camp
du oui au référendum avait tenté de l’étouffer.
Vendredi, 23 Mai, 2014

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