Du bio dans nos cantines: pourquoi ?
L'agriculture industrielle qui domine en France a eu pour conséquence une diminution du nombre d'agriculteurs dans notre pays. Mais elle a eu surtout des conséquences néfastes sur les aliments que nous consommons, les eaux de nos rivières, les nappes phréatiques, les sols de nos terroirs les rivages des océans et mers qui bordent notre pays. La qualité de notre alimentation a des réperc ussions immédiates sur notre santé.
L'agriculture industrielle qui domine en France a eu pour conséquence une diminution du nombre d'agriculteurs dans notre pays. Mais elle a eu surtout des conséquences néfastes sur les aliments que nous consommons, les eaux de nos rivières, les nappes phréatiques, les sols de nos terroirs les rivages des océans et mers qui bordent notre pays. La qualité de notre alimentation a des réperc ussions immédiates sur notre santé.
Nos enfants doivent avoir le droit à une alimentation saine,
absente de pesticides, fongicides, nitrates utilisés dans l'agriculture
industrielle et que l'on retrouve dans nos
aliments. Ils doivent pouvoir avoir accéder à des produits de saison
rapidement amenés dans les lieux où ils vont consommés. D'où
l'importance d'une agriculture de proximité qui puissent répondre
aux besoins.
Les collectivités locales peuvent aider au développement d'une agriculture biologique de proximité.
Où en est-on en France ?
De nombreuses villes ont introduit des aliments issus de l'agriculture biologique dans leurs cantines scolaires. Le site restaurationbio.org
recense une soixantaine d'expériences de restauration collective bio.
Et encore, toutes celles qui sont menées en France n'y sont-elles pas
recencées puisque ce
recencement se fait sur la base du volontariat. Selon l'Agence
Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture
Biologique, on est passé en France de 4% d'établissements en
restauration collective offrant des produits bio en 2006 à 56% en
2012. Belle progression ! Mais ce chiffre est trompeur car seuls 2,4%
du volume des achats de la restauration collective
sont bios. L'objectif du plan Ambition Bio du Ministère de
l'Agriculture est d'atteindre les 20% d'ici 2017. On en est encore loin.
Les situations des communes sont très diverses. Si certaines
comme Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes ont déjà atteint le 100%
bio dans les cantines scolaires avec, en plus, la
moitié des légumes utilisés issus du potager municipal, la plupart
des communes sont loin d'avoir atteint cet objectif ou de se l'être
fixé.
Mais attardons-nous sur l'expérience de Saint Etienne, ville dont
le nombre d'habitants ( 170000 ) est assez proche de celui de Toulon.
Elle n'est pas passée du jour au lendemain au
100% bio d'autant plus que cette volonté était accompagnée de celle
d'utiliser les produits locaux. C'est aussi, cette double volonté (bio
et local) que la ville de Toulon pourrait se fixer
d'atteindre.
Progressivité et régularité : les facteurs du succès.
Entendons-nous bien, parler d'approvisionnement
local en bio ne veut pas dire que cet approvisionnement se fera en
totalité auprès des agriculteurs de TPM.
Certains produits ne sont pas cultivés sur son territoire ou le sont
en quantité insuffisante. L'approvisionnement se fera donc en
complément dans la Région PACA. Pour permettre à la filière
régionale et varoise de se structurer et de pouvoir faire face aux
besoins, il est important que l'utilisation de produits bios soit
régulière et non ponctuelles. Un travail en partenariat avec
les agriculteurs bios est indispensable. La Fédération Nationanle de
l'Agriculture Biologique a favorisé la mise en place de plateformes
collectives afin de faciliter le partenariat et les
approvisionnements. Ainsi dans notre région, Bio de Provence,
relayée dans le Var par Agribiovar évalue et aide à l'harmonisation
entre
l'offre et la demande. Bio de Provence propose des outils pour aider
les restaurants scolaires à changer leurs pratiques. Elle les aide
ainsi dans la construction du projet, dans la réalisation
du plan d'actions et de formation des personnels. Des supports
d'information sont mis à la disposition des cuisiniers des
collectivités.
La région PACA et le Var bien classés.
Dans notre région, l'optimisme peut-être de mise, semble-t-il. En
2012, avec 14,3% de la surface agricole utile en Bio, la Région PACA
est la première de France. Avec 2 372
producteurs bios, elle est classée 3ème pour le nombre de
producteurs bios. Le Var avec 407 producteurs bios le Var est 19ème
département de France. Si l'on compte les surfaces déjà certifiées
bio et celles en conversion, le Var est le 4ème département de PACA.
Il a augmenté ses surfaces certifiées ou en conversion de 16% entre
2011 et 2012. Le Conseil régional PACA pilote et finance
la mise en place de repas bio dans les cantines des lycées. Ainsi,
dans le Var, une dizaine de lycées utilisent des produits bios dans leur
cuisine. La participation des producteurs varois à ce
programme est passée de 30% à 69% entre 2007 et 2012 selon
Agribiovar.
Utiliser la réforme des appels d'offre, favoriser les contrôles et la transparence.
La notion "de performances en matière de
développement des approvisionnements directs de produits de
l'agriculture" existe dans le code des marchés publics. Il
est ainsi possible de favoriser une agriculture de proximité.
Plusieurs appels d'offre peuvent être passés, par exemple, un pour les
fruits, un pour les légumes, etc. Des clauses de contrôles
intégrées dans le marché public favorisent la transparence. Des
comités d'usagers permettent d'impliquer les parents aussi bien au
niveau de la qualité que de l'équilibre des menus servis.
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