Les méfaits de la France en Centrafrique
Elle
rappelle qu'après trois quarts de siècle d’une exploitation qui l'a
dépeuplé de sa population et assuré l’édification de quelques grandes
fortunes françaises, l’ex-Oubangui-Chari devient officiellement
« indépendant » en 1960 avec à peine deux millions d’habitants pour un
territoire grand comme la France.
Dès
lors, les bases militaires de Bouar et de Bangui assurent une présence
permanente de l’armée française et permettent, en écrasant toute
tentative de rébellion, d'assurer à la France une gestion quasi directe
du pouvoir politique.
Cette
souveraineté de fait conduit à la déliquescence d'un pays livré aux
visées stratégiques de l'ex-colonisateur et au pillage de ses
affairistes. Quant aux subventions qui arrivent sur ce territoire,
qu'elles soient françaises ou européennes, elles n'ont d'autre objectif
que d’assurer la continuité de l’exploitation des matières premières et
l’accès aux aéroports.
Résultat : La Centrafrique est connu comme le cinquième pays le plus pauvre du monde en dépit des richesses de son sous-sol.
Ses
cinq millions d’habitants souffrent de l'absence d'hôpitaux, d'écoles,
de routes, d'eau potable, d'électricité... Soixante-dix pour cent
d'entre eux se trouvent au-dessous du seuil de pauvreté et souffrent de
malnutrition. Le taux de mortalité à l’âge de cinq ans est de 220 pour
mille et l’espérance de vie est de 44 ans. La moitié des habitants sont
analphabètes.
Tel est le triste bilan des gouvernements qui se sont succédé sous une étroite tutelle française.
Aujourd'hui,
la déliquescence de l’État est telle qu'elle laisse tout latitude à des
bandes armées venues du Congo, de l’Ouganda, du Soudan, du Tchad, de
s'imposer par la terreur. Au point que, menacés dans leur intérêts, la
France et ses alliés occidentaux ont choisi d'intervenir militairement
en prétextant des motifs humanitaires.
Bien
que responsables du chaos qui s'est établi dans ce pays, c'est donc
encore la France et son armée qui vont décider de l'avenir du peuple de
Centrafrique...
Septembre
1978 : Un an avant qu'il ne soit renversé par les troupes françaises,
le chef d’État de Centrafrique, Jean-Bedel Bokassa, est reçu à l’Élysée par Giscard... avec tous les honneurs
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