« Dans le cadre de la démarche de qualité, la préfecture et les services de l'État s'engagent à vous répondre dans un délais de 5 jours ouvrés", dès la réception de votre message. » dixit ‟robot giseh” de la préfecture.
LETTRE à Monsieur le PREFET, à Monsieur H. FALCO, à THM
A Toulon, le dimanche 27 octobre 2013
Monsieur le représentant du Préfet,qui avez cité Rousseau en réunion publique du 24 octobre 2013,
Monsieur le directeur de THM, qui êtes « désolé »,
Tous les éléments de l'expulsion subie par Madame Bellil sont connus, publics.
L'expulsion est-elle légale ? OUI.
Et pourtant, la simplicité des faits, la réalité du témoignage ne
sont-elles pas incontournables, à nu ? Elles nous explosent à la figure :
l'expulsion est-elle juste ? NON.
Une fois de plus, sur le curseur de la justice, la légalité a « une
longueur de retard » et en conséquence, sur le curseur de la légalité,
la justice est piétinée… et Madame Bellil avec.
Une fois de plus, une fois de trop. Où sont la sagesse, la dignité, le
bon sens sinon dans le respect de la primauté de la justice sur son
avatar(le légal) soumis à son devoir d'amélioration permanent ? De quoi
voulons-nous, acceptons-nous d'être responsables ? Prenons-en conscience
tranquillement : pas d'une injustice fût-elle légale.
Et aux actes :
merci d'avance de mettre votre mouchoir sur du « zèle » complètement hors de CIRCONSTANCES ;
merci d'avance de prendre les dispositions en votre pouvoir pour que Madame Bellil réintègre son lieu de vie ET pour que soit mis à profit « la trêve hivernale » pour une mise en conformité humaine, humaniste de la situation et en vertu du principe que tout ce qui n'est pas fait, cela reste juste à faire, devoir de service public oblige.
merci d'avance de mettre votre mouchoir sur du « zèle » complètement hors de CIRCONSTANCES ;
merci d'avance de prendre les dispositions en votre pouvoir pour que Madame Bellil réintègre son lieu de vie ET pour que soit mis à profit « la trêve hivernale » pour une mise en conformité humaine, humaniste de la situation et en vertu du principe que tout ce qui n'est pas fait, cela reste juste à faire, devoir de service public oblige.
Avec tout mon respect et ma sincérité,
Philippe Himber, secrétaire de la section PCF de TOULON
NB 1 : COPIE DE CE COURRIER ADRESSÉE A MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE TPM, Hubert FALCO
NB 2 : mon N° de téléphone : 06 15 29 99 89
En PJ : communiqué de presse ci-dessous :
COMMUNIQUE DE PRESSE : Toulon : l'expulsion de la honte
Madame Bellil doit être réintégrée dans son logement .
La section de Toulon du PCF-FdG exprime son indignation après
l'expulsion de Madame Bellil Fadila de son logement HLM à La Jonquière
qu'elle occupait depuis 22 ans, comme l'a révélé votre journal (VAR
MATIN) le 22 octobre dans l'édition de Toulon.
Cette expulsion, sur décision du préfet à la demande de l'office public
HLM de Toulon (THM), est particulièrement scandaleuse à plus d'un
titre.
Ce n'est pas parce que cette personne savait qu'une procédure
d'expulsion était en cours pour retards de loyers qu'il faut ignorer sa
détresse matérielle, morale et physique et la « virer » sans ménagement à
11 jours de l'entrée en période hivernale où il est interdit d'expulser
! Quelle
humanité ?
Elle est en dépression depuis plus de deux ans, suivie par un psychiatre
et vient d'être opérée le 18/7/2012 d'un cancer du colon, ce dont les
services sociaux ont dû informer leur hiérarchie aussi bien à THM qu'à
la préfecture. Sans prise en considération.
Nous avons rencontré cette personne, accueillie provisoirement dans un
centre d'hébergement du côté de Grand Var. Elle nous a montré sa
dernière lettre recommandée du 13/9/2013 au préfet à laquelle était
joint son dossier médical. Cela 5 semaines avant l'expulsion. Elle
reconnaissait sa
dette et s'engageait à la rembourser selon un échéancier. Aucune réponse ne lui a été faite. La machine était en route.
Cette femme de 52 ans, a élevé seule ses trois filles (29, 23 et 18
ans). Elles n'ont pas les moyens de l'aider concrètement, ni sur le plan
matériel, ni sur le plan du logement. Madame Bellil a travaillé comme
aide à domicile ou dans des maisons de retraite jusqu'en 2011. C'est au
moment où elle est au plus profond d'une détresse confirmée par ses
médecins, qu'on vient encore lui porter un nouveau coup au moral d'une
rare violence, en frappant à sa porte... On imagine la scène.
Elle est en pyjama, doit s'exécuter devant la force publique, les
officiers de justice qui en oublient son chat et s'en va sans savoir où
aller, en emportant juste de quoi s'habiller, quelques pièces de son
dossier, laissant ses meubles et le gros de ses affaires personnelles
dans son logement qu'elle ne voulait évidemment pas quitter.
Elle a passé la première nuit sous une tente d'un sans-abri, puis une
dame, émue par ce qui lui arrive en lisant l'article, lui a payé l'hôtel
les deux autres nuits. Puis une association a été contactée pour un
hébergement d'urgence. Un homme âgé lui a fait parvenir quelques
espèces, souhaitant rester anonyme. Les services sociaux du conseil
général, la Ligue contre le cancer...ont fait un petit geste.
Heureusement, la solidarité existe encore.
Nous lui avons promis d'agir pour qu'elle retrouve son logement. Elle a
jusqu'au 19 novembre pour le vider. Nous pensons qu'elle doit y être
réintégrée, compte tenu de tout ce qui précède sous peine de la pousser à
une détresse encore plus grande.
C'est ce que nous allons plaider auprès de THM et de la préfecture. Nous
ne pouvons pas rester insensible devant autant d'injustice, de rigidité
froide à l'égard de situations comme celle de Madame Bellil. Nous
savons hélas qu'elle n'est pas seule dans ce cas. Plus on est fragile,
plus on s'isole, plus on se sent coupable...et plus on se rend malade.
N'est-ce pas ce que déclare dans cet article le directeur de THM : «
Madame Bellil est responsable de sa situation. Nous en sommes désolés
pour elle... » Comment peut-on être plus cynique ?
Si Mr le directeur n'est pour rien dans ses pathologies, il devra
s'interroger sur « l'immense service » qu'il vient de lui rendre en la
mettant à la rue...11 jours avant de ne plus y être autorisé ! Indigne.
Au nom des communistes de Toulon, le secrétaire de la section PCF.
Philippe Himber

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