dimanche 3 novembre 2013

PLUS QUE DEMAIN LUNDI 4 NOVEMBRE, Monsieur le Prefet,

Au nom du respect du « cadre de la démarche de qualité » qui vous engage :

« Dans le cadre de la démarche de qualité, la préfecture et les services de l'État s'engagent à vous répondre dans un délais de 5 jours ouvrés", dès la réception de votre message. » dixit ‟robot giseh” de la préfecture.

LETTRE à Monsieur le PREFET, à Monsieur H. FALCO, à THM


A Toulon, le dimanche 27 octobre 2013

Monsieur le représentant du Préfet,qui avez cité Rousseau en réunion publique du 24 octobre 2013,

Monsieur le directeur de THM, qui êtes « désolé »,

Tous les éléments de l'expulsion subie par Madame Bellil sont connus, publics. 
L'expulsion est-elle légale ? OUI.
Et pourtant, la simplicité des faits, la réalité du témoignage ne sont-elles pas incontournables, à nu ? Elles nous explosent à la figure : l'expulsion est-elle juste ? NON. 
Une fois de plus, sur le curseur de la justice, la légalité a « une longueur de retard » et en conséquence, sur le curseur de la légalité, la justice est piétinée… et Madame Bellil avec.

Une fois de plus, une fois de trop. Où sont la sagesse, la dignité, le bon sens sinon dans le respect de la primauté de la justice sur son avatar(le légal) soumis à son devoir d'amélioration permanent ? De quoi voulons-nous, acceptons-nous d'être responsables ? Prenons-en conscience tranquillement : pas d'une injustice fût-elle légale.

Et aux actes :
merci d'avance de mettre votre mouchoir sur du « zèle » complètement hors de CIRCONSTANCES ;
merci d'avance de prendre les dispositions en votre pouvoir pour que Madame Bellil réintègre son lieu de vie ET pour que soit mis à profit « la trêve hivernale » pour une mise en conformité humaine, humaniste de la situation et en vertu du principe que tout ce qui n'est pas fait, cela reste juste à faire, devoir de service public oblige. 

Avec tout mon respect et ma sincérité,

Philippe Himber, secrétaire de la section PCF de TOULON



NB 1 : COPIE DE CE COURRIER ADRESSÉE A MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE TPM, Hubert FALCO

NB 2 : mon N° de téléphone : 06 15 29 99 89

En PJ : communiqué de presse ci-dessous :



COMMUNIQUE DE PRESSE : Toulon : l'expulsion de la honte 


Madame Bellil doit être réintégrée dans son logement .

La section de Toulon du PCF-FdG exprime son indignation après l'expulsion de Madame Bellil Fadila de son logement HLM à La Jonquière qu'elle occupait depuis 22 ans, comme l'a révélé votre journal (VAR MATIN) le 22 octobre dans l'édition de Toulon. 
Cette expulsion, sur décision du préfet à la demande de l'office public HLM de Toulon (THM), est particulièrement scandaleuse à plus d'un titre. 
Ce n'est pas parce que cette personne savait qu'une procédure d'expulsion était en cours pour retards de loyers qu'il faut ignorer sa détresse matérielle, morale et physique et la « virer » sans ménagement à 11 jours de l'entrée en période hivernale où il est interdit d'expulser ! Quelle
humanité ? 
Elle est en dépression depuis plus de deux ans, suivie par un psychiatre et vient d'être opérée le 18/7/2012 d'un cancer du colon, ce dont les services sociaux ont dû informer leur hiérarchie aussi bien à THM qu'à la préfecture. Sans prise en considération. 
Nous avons rencontré cette personne, accueillie provisoirement dans un centre d'hébergement du côté de Grand Var. Elle nous a montré sa dernière lettre recommandée du 13/9/2013 au préfet à laquelle était joint son dossier médical. Cela 5 semaines avant l'expulsion. Elle reconnaissait sa
dette et s'engageait à la rembourser selon un échéancier. Aucune réponse ne lui a été faite. La machine était en route. 

Cette femme de 52 ans, a élevé seule ses trois filles (29, 23 et 18 ans). Elles n'ont pas les moyens de l'aider concrètement, ni sur le plan matériel, ni sur le plan du logement. Madame Bellil a travaillé comme aide à domicile ou dans des maisons de retraite jusqu'en 2011. C'est au moment où elle est au plus profond d'une détresse confirmée par ses médecins, qu'on vient encore lui porter un nouveau coup au moral d'une rare violence, en frappant à sa porte... On imagine la scène. 
Elle est en pyjama, doit s'exécuter devant la force publique, les officiers de justice qui en oublient son chat et s'en va sans savoir où aller, en emportant juste de quoi s'habiller, quelques pièces de son dossier, laissant ses meubles et le gros de ses affaires personnelles dans son logement qu'elle ne voulait évidemment pas quitter. 
Elle a passé la première nuit sous une tente d'un sans-abri, puis une dame, émue par ce qui lui arrive en lisant l'article, lui a payé l'hôtel les deux autres nuits. Puis une association a été contactée pour un hébergement d'urgence. Un homme âgé lui a fait parvenir quelques espèces, souhaitant rester anonyme. Les services sociaux du conseil général, la Ligue contre le cancer...ont fait un petit geste. Heureusement, la solidarité existe encore. 
Nous lui avons promis d'agir pour qu'elle retrouve son logement. Elle a jusqu'au 19 novembre pour le vider. Nous pensons qu'elle doit y être réintégrée, compte tenu de tout ce qui précède sous peine de la pousser à une détresse encore plus grande. 
C'est ce que nous allons plaider auprès de THM et de la préfecture. Nous ne pouvons pas rester insensible devant autant d'injustice, de rigidité froide à l'égard de situations comme celle de Madame Bellil. Nous savons hélas qu'elle n'est pas seule dans ce cas. Plus on est fragile, plus on s'isole, plus on se sent coupable...et plus on se rend malade. N'est-ce pas ce que déclare dans cet article le directeur de THM : « Madame Bellil est responsable de sa situation. Nous en sommes désolés pour elle... » Comment peut-on être plus cynique ? 
Si Mr le directeur n'est pour rien dans ses pathologies, il devra s'interroger sur « l'immense service » qu'il vient de lui rendre en la mettant à la rue...11 jours avant de ne plus y être autorisé ! Indigne. 

Au nom des communistes de Toulon, le secrétaire de la section PCF. 

Philippe Himber

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