samedi 9 novembre 2013

Municipales 2014 A Toulon aussi, l'Humain d'abord



Municipales 2014


A Toulon aussi, l'Humain d'abord

Tel est l'objectif du Front de gauche en appelant les Toulonnais qui subissent les politiques d'austérité et les pires régressions sociales à se rassembler pour sanctionner les formations qui ont engagé le pays dans la voie de la soumission aux exigences des marchés financiers et aux abandons de notre souveraineté. Ce qui n'est pas renoncer à construire une Europe fraternelle, pacifique, avant tout sociale, solidaire, démocratique et écologique. Tout reste à faire.

Sanctionner également un FN qu'on a vu à l'œuvre et qui va montrer patte blanche pour laisser croire qu'il serait devenu progressiste et authentiquement républicain. Ici nous l'avons essayé, il faut juste s'en souvenir et gratter le fond de teint qui recouvre leur visage. Leurs idées, légitimées par la droite, ont progressé dans l'opinion et le très fort mécontentement généré par la politique gouvernementale, ont fait le reste, comme on l'a vu à Brignoles !

Falco a beau troquer la faconde graveleuse d'Arreckx pour un profil plus sobre qui fasse oublier l'épisode précédent, Toulon a besoin de retrouver des couleurs, besoin de changements en profondeur pour recréer des activités industrielles, développer les services publics, stopper les privatisations, au lieu de miser sur le tout-tourisme et le tertiaire, donc pour de vrais perspectives d'emplois pour toutes les populations fragilisées par les abandons successifs de nos industries.

Songeons que, dans la rade, même s'il ne s'agit pas de rêves nostalgiques qu'on souhaiterait reproduire, il y a eu jusqu'à 11 000 salariés à l'Arsenal et 10 000 aux Chantiers de La Seyne avec les sous traitants, majoritairement ouvriers. Un emploi stable en induisant quatre autres dans les PME, les commerces, les services. Les choix politiques libéraux les ont sacrifiés. Merci Mr. le sénateur-ministre.

C'est tout un tissu industriel qu'il faut reconstruire, non pas à l'identique mais en l'adaptant aux nécessités actuelles et futures. Ce sont bien les mêmes qui avaient décrété que nous avions trop d'industries navales, trop de sidérurgie, de textiles, d'industries de raffinage etc.

Comme si, s'agissant de transports maritimes, l'avenir n'était pas à leur développement, donc au renouvellement des flottes marchandes et militaires (à moins d'abandonner la maîtrise de notre défense nationale, ce qui est en train de s'opérer). Oui mais la construction des navires, comme de tant d'autres productions, est concentrée en Asie du Sud-Est à plus de 80% ! La main d'œuvre est moins chère pour les commanditaires. Et l'exploitation y est encore plus inhumaine !

Alors Mr le maire :

Y a-t-il moins de chômeurs à Toulon et dans l'agglo ? C'est tout le contraire.
Les inégalités y seraient-elles moins nombreuses ? Elles ne cessent de se creuser.
Les besoins en logements sociaux ? Ils s'accroissent. Les listes d'attente s'allongent.
Les transports urbains ? Inadaptés et trop chers. Le tram est abandonné. La gratuité à conquérir.
La santé : le nouvel hôpital manque de moyens, le privé se développe.
La reconquête industrielle ? Elle n'est pas à l'ordre du jour. La droite a d'autres visées.
L'agriculture de proximité ? Elle disparaît. On exproprie les dernières exploitations familiales..
L'aménagement du territoire ? Il favorise des projets touristico-immobiliers de luxe.
La petite enfance ? Le manque de structures est flagrant.
On pourrait poursuivre l'examen de tous les secteurs dont s'occupe la ville (ou TPM ou le département), non pas pour porter un jugement négatif de principe, mais pour refuser l'autosatisfaction qui conduit à la résignation, à une sorte de plébiscite en faveur de ceux qui sont les plus connus et qui paraissent avoir le plus de chances d'être élus.

Cette participation citoyenne, pour ne pas qu'elle reste une formule « tarte à la crème » est le fondement de la démarche que le FdG entreprend en invitant les Toulonnais à s'investir dans cette campagne pour que leur voix soit entendue et leurs besoins pris en compte. Pour qu'ils participent à l'élaboration du programme pour lequel ils voteront.

C'est en fonction de leur engagement AVANT le vote et dans leur mobilisation le jour du vote que dépendent non seulement le résultat mais les chances que quelque chose change en faveur de celles et ceux qui ont le plus besoin d'élus qui portent leur volonté, leurs besoins sociaux qu'ils auront contribué à formuler. Le contraire du chèque en blanc.

C'est pourquoi le FdG et ses militants, s'ils ont des idées, entendent construire avec le plus de Toulonnais possible le projet pour Toulon qui ne peut pas être déconnecté du contexte national et européen. Moins il y a de croissance, plus il y a de pauvres et de précarité, moins les communes peuvent faire face aux conséquences sociales. Les choix deviennent encore plus difficiles.

Une majorité municipale peut accepter et se résigner à réduire ses réalisations notamment sociales ou résister, en lien avec les luttes, à ce qui ne relève pas de la fatalité mais uniquement de choix politiques.

Falco va nous servir « son » bilan qui se résume à :  ici on résiste mieux qu'ailleurs...grâce à TPM ». Il va se faire le chantre d'une gestion prudente et économe. Au détriment de la prise en compte des besoins sociaux qui explosent et du développement des services publics que l'UMP s'était employé à dégraisser, à privatiser. Fillon -qui a les faveurs de Falco- ne fait pas mystère qu'il faut aller beaucoup plus loin et plus vite. On est prévenus.

Dernier mandat ?

C'est ce qui circule à Toulon. Falco à 66 ans, n'a-t-il pas suffisamment occupé de fonctions politiques importantes, cumulé de mandats depuis près de 40 ans ? Aujourd'hui il est encore sénateur, maire et président de TPM. Une bonne retraite l'attend.

L'opinion est acquise au renouvellement nécessaire de tous ces mandarins de la politique accrochés à leur pouvoir et aux privilèges de leurs fonctions. Privilèges qui ne concernent pas, bien entendu, l'immense majorité des élus locaux qui, eux, ne vivent pas de leur engagement au service de la collectivité tout en y consacrant beaucoup de temps. Pas plus de deux mandats, renouvelables une fois : du sang neuf, les femmes à parité, davantage de jeunes, d'ouvriers et d'employés. Le vote des étrangers.

Il serait d'ailleurs naturel que Falco pense à sa succession. Dans son entourage, on verrait bien Patrick Heintz  l'actuel et inamovible directeur général des services du conseil général, promu par...Arreckx, resté sous Falco et toujours en poste sous Lanfranchi. C'est dire s'il a de l'expérience, s'il en a vu et s'il en sait des choses .

L'UMP ne peut que se féliciter de sa compétence et de sa fidélité au service de leurs objectifs que son premier patron formulait ainsi : « faire du Var la Californie de l'Europe ». (Celle des USA est au bord de la faillite..) Autrement dit attirer dans le Var une clientèle fortunée qui s'y installe à l'année ou pas mais qui ait beaucoup d'argent à dépenser.

Ce ne serait pas franchement du renouvellement mais de la continuité dans la lignée de ses maîtres à penser qui lui font confiance pour la mise en actes. Rien ne changerait...quel que soit le successeur.

Raison supplémentaire pour aborder cette campagne sans aucun complexe comme des porteurs d'idées neuves et d'une volonté politique qui place l'humain au centre, et non pas la finance.

Notre ambition :  faire de Toulon une ville solidaire où le « vivre ensemble » trouvera des traductions concrètes parce que notre sensibilité  nous conduit à penser d'abord à toutes les catégories sociales les plus défavorisées assaillies de problèmes au quotidien qui seront LA priorité, ce qui ne signifie pas l'exclusivité.

René Fredon

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